vendredi 27 mai 2011

On produit et vend ce que la nature nous offre et pour cela on la saccage... d'où la nécessité de fabriquer des erzatz [parfois funestes/mortels] de ce qu'on a détruit et, pour nous de les acheter !


C'est l'ambulance qui écrase un piéton et se fait gloire de le conduire à l'hôpital... où il sera encore plus applati mais moyennant finances ! Voici le monde absurde devenu littéralement fou qui est nôtre.. dont on peut s'abstraire par une attitude non violente active et efficace. Voici quatre principes de base pour sauver la planète.

Bizarrement, il faut d'abord se libérer de la "pollution" idéologique qui n'a l'air de rien mais qui est à l'origine de tout. La publicité, pour faire vivre ses commanditaires, commence  toujours par nous persuader que ce que nous avons gratuitement est nul, inefficace, ringard, dangereux ou obsolète. C'est le principe de base: la dévalorisation de la "cible" (mot révélateur) préalable à toute "campagne" (!) de promotion d'un produit... dévalorisation et des choses et de celui qui en use. Le maître mot : modernité, hygiène, plaisir, économie, amour maternel, sexe, beauté, faire comme les autres, image de soi, des voisins etc...  Chacun devient plus ou moins le flic de l'autre et vice versa. Donc on suscite un désir... après avoir créé de toutes pièces une frustration (une humiliation). Ensuite, on "soigne", on "comble" ce désir : le produit est là ! Vous ne sentirez plus mauvais avec le déodorant Kipupa, vos enfants seront en forme et excellents élèves grâce aux barres chococonservateursexhausteursdegoutvanilline ; et vous n'aurez pas ou plus de rides -même à vingt ans il faut y penser!-  avec la crème névétrucparabenpétrolevidange.

Un exemple criminel. Nestlé



La mère "primitive" dans la pub Nestlé, représentée allaitant,
surchargée de travail -ce qui n'est pas tout à fait faux mais...-

Et la "bonne" mère, éduquée, qui ne refuse rien à son bébé, banche
Mais être "primitif" était facilement rémédiable : il suffisait de :

L'image tueuse

Cela peut être criminel en effet, à l'exemple du drame de ces africaines qui se sont vues dévalorisées parce qu'elles allaitaient (un geste archaïque limite-sauvage) par les trusts comme Nestlé... qui leur ont offert à la maternité des biberons avec quelques boîtes de lait "maternisé". Nul besoin de discours : l'image qui leur était présentée était celle d'une jeune mère blanche donnant le biberon à un bébé rose en pleine santé. Une bonne mère.

Et en pochoir, la mère négligente, barbare et peu avertie qui continuait à donner le sein : elles ! La mauvaise mère. Ce n'était pas difficile à pallier : une autre image présentait un beau bébé noir identiquement nourri au bibe. Facile.

Du coup, comme elles n'avaient aucun moyen de stériliser l'eau ni d'acheter du lait, toxicose et sous alimentation -elles sous dosaient- firent d'innombrables ravages parmi les bébés africains. Astuce particulièrement perverse :  les biberons et la poudre étaient "offerts" au moment de la montée de lait... stimulée par la tétée, qui du coup ne s'effectuait pas ou mal, les rendant ensuite dépendantes des boîtes... Un cadeau empoisonné, au sens strict. (Voir le film "Nestlé contre les bébés", accablant.) Ceci est l'exemple-limite [qui fit l'objet d'un procès si bien qu'à présent,  il est obligatoire d'ajouter dans les pubs pour laits en poudre pour bébés, à la formule d'attaque "le meilleur lait", la restriction "après le vôtre"] mais nous sommes tou/es soumis/es à ce genre de pression, indirectement. Devant un public un peu candide ou ignorant, les publicitaires y vont à la louche, mais le principe est le même en plus subtil. Exemple les poulets nourris avec des aliments pollués par la dioxine.

Un enfant contaminé par la dioxine

L'Allemagne connaît actuellement une crise alimentaire comparable à celle de 1999, 2001 etc : des poules pondeuses ont été nouries avec des aliments contaminés à la dioxine, des milliers d'oeufs pollués mis sur le marché... et bien sûr consommés depuis longtemps par des enfants aux mamans attentionnées grandes faiseuses de gâteaux et de crèpes aux oeufs frais, c'est bon pour la santé...

Elevage en batterie de poules pondeuses

Or, ce qui n'est pas le cas en général, pour une fois, la solution est simple. Devenez végétariens... et en règle générale plus respectueux de l'animal. N'achetez plus de produits issus de sa souffrance, qui peut parfaitement être "économisée". Si tout le monde se passait de viande et de poisson, nous éliminerions 20-30% des sources de pollutions responsables du réchauffement climatique, de l'engloutissement d'îles, d'accidents  dits "naturels", de la destruction des forêts, de la flore et de la faune sauvage... ainsi que des hommes*! Pensez, chaque fois que vous vous mettez à table, qu'un carnivore égale 5 ou 6 affamés (l'animal consomme 5 à 6 fois plus de nutriments qu'il n'en restitue, mais en revanche, il pollue, occasionnant une surchauffe et par exemple la prolifération d'algues tueuses dans les océans qui détruisent le milieu de reproduction des poissons... et les hommes -voir les "accidents" dont au moins deux mortels, un homme et un cheval, par simple inhalation (!) sur les plages  bretonnes.-)

Et si vous vous moquez de tout cela, pensez seulement à vous : vous serez en meilleure santé, vous aurez moins de cholestérol, donc de problèmes cardio vasculaires, de calculs rénaux, de diabète et de certains cancers -notamment du côlon, du sein et de la prostate, grands dévoreurs de vies en Occident, aux States et dans tous les pays riches en général-. Et une ligne plus svelte souvent.


Le steak, un plaisir -minime- qui coûte cher, d'un point de vue économique, éthique, hygiénique et écologique. Vous serez un peu moins énergique parfois ? C'est vrai, mais pas si vous prenez soin de consommer légumineuses + céréales + certains légumes et fruits... que par parenthèse vous pouvez trouver gratuitement dans les champs -si vous vivez à la campagne- : orties, plantain, chicorée, poireaux, asperges, bouraches, kakis, olives -rarement ramassés à présent- et même... raquettes de cactus (!), plat traditionnel mexicain. 

L'ortie, une plante magique...

Compliqué? Pas plus que de faire la file au supermarché dans les néons au son des pubs assourdissantes. Autre détail, non sans importance pour le ménager/e de base: la vaisselle, non grasse, est largement facilitée.


Utilisez aussi des toilettes sèches (qui fonctionnent avec de la sciure -gratuite- à la place d'eau.) Vous économiserez ainsi 60% de votre facture mais pensez surtout, chaque fois que vous tirez la chasse,  que vous polluez entre 5 et 19 litres d'eau potable, la ration d'un africain pour un mois... et privez la terre de ce qui a toujours été son engrais naturel... pour ensuite aller acheter à prix d'or du terreau dans des jardineries ! -ou, pour les agriculteurs, des fertilisants dont on sait les dangers, et pour eux et pour la terre.- Difficile ? Non. Il faut seulement, lorsqu'on fait les courses, prendre l'habitude d'avoir sur soi un grand sac poubelle et de passer dans n'importe quelle menuiserie ou scierie -il y en a partout- pour récupérer la sciure -légère-... comme on va chercher le pain. L'inconvénient : vider une fois par semaine. Odeur à la maison ? Aucune, ce qui n'est pas le cas  avec l'eau... d'où les "déodorants" pour WC grands pollueurs de la nature... et toxiques pour la qualité de l'air respiré dans un foyer. (Souvent plus dangereux à cause de ces produits que l'air même de la ville.)

Le principe de notre "hygiène" est le suivant : on envoie nos déchets "ailleurs", on ne veut plus les voir, même une seconde -et de fait on ne les voit plus-... mais ils pullulent -près, puis loin de chez nous- dans les rivières, l'air, la mer etc... on se croit "propre" en rejetant nos salissures "ailleurs"... ailleurs c'est à dire dans la nature, si possible le plus loin possible vers les "autres"... qui font de même (!)... salissures assorties d'une pollution supplémentaire -bien pire- reliée aux détergents de plus en plus agressifs que nous utilisons (onéreux, inutiles et toxiques)... Et tout cela va se retrouver dans les stations d'épiration (je laisse la coquille) sans être éliminé.. puis dans notre café... et en mer. Rien ne se crée, rien ne se perd. 

Une solution, entre autres : si vous vous chauffez au bois, récupérez de la cendre, versez de l'eau -en extérieur- tiède, jamais chaude, et vous aurez une excellente pâte dégraissante -gratuite- qui ne détériorera pas la qualité de l'eau des ruisseaux.
Et pour les eaux usées, si vous le pouvez, au lieu de ces fosses dites "septiques" hideuses et coûteuses, grandes destructrices des sources et nappes phréatiques -lorsqu'elles sont enterrées et que le sol est rocheux, on le fait sauter virilement... à la dynamite !- créez une lagune à dépollution par phragmites -des roseaux à plumets assez jolis, on en trouve partout-, joncs des marais, typhas dits "massettes" en raison de leur  "fleurs" en forme de bâton marron velouté dressé haut, papyrus etc.. Cela ne nécessite presqu'aucun entretien (un faucardage par an et encore...) et contrairement à une fosse qui doit être ensemencée -ce qui coûte- la lagune peut rester six mois  ou plus sans être utilisée -elle sèche- pour repartir ensuite à la première lessive comme si de rien n'était.

Une lagune en août, luxuriante, fleurie...

Elle encaisse sans problème des variations d'usage qui vont de une à quinze personnes -simplement, les plantes poussent plus ou moins-. Une contrainte pourtant : ne pas laver à plus de 60 degrés, ne pas user de produits très corrosifs - par exemple du toluène- éviter "soupline" et si possible shampoings colorants et après-shampoings tirés de déchets de pétrole (!) que les plantes ne digèrent pas. -L'eau de javel par contre ne gêne en rien.- Par personne, il faut moins d'un mètre carré de surface sur à peine 60 cm environ de profondeur, trois "bassins" dont les deux premiers sont plantés, le dernier étant censé offrir une eau dépolluée que de toutes manières on peut utiliser pour l'arrosage. Pour la créer, une demi-journée de travail avec une mini pelle suffit. Le plus onéreux est le film d'étanchéité mais l'ensemble n'est rien par rapport à l'achat et l'entretien d'une fosse souvent enterrée. Quant aux stations d'épuration pour ceux qui vivent en ville et qui y sont raccordés, allez les voir - si on vous y autorise ! -  vous serez édifiés.

N'écoutez pas les installateurs qui vont systématiqement vous décourager ("ça ne marchera jamais, c'est dégueulasse, illégal" etc) car leur manque à gagner est important, pas plus que les vendeurs de produits en tout genre. Si, ça marche. Et si à présent  en France, on ne peut le faire que comme expérience -les contrôleurs ferment les yeux- d'ici peu ce sera certainement légal et ensuite, comme d'hab, obligatoire : cela désengorge les stations d'épirations qui n'en peuvent plus, ne casse pas le rocher et c'est joli à voir.


* Une pensée ici pour Bruno Manser qui a donné sa vie pour défendre les pénans, un peuple génocidé dans l'indifférence générale par les grands trusts exploitants du bois qui détruisent méthodiquement leur forêt tropicale, leur habitat naturel, leur seule source de vie qu'ils ont, eux, respectée depuis toujours. Il est quasi certain qu'il a été tué, sa tête ayant été mise à prix par ceux que dérangeaient ses actions spectaculaires très médiatiques, suivez mon regard. La légende veut qu'il "habite" toujours cette forêt qu'il aimait tant et qu'il connaissait parfaitement où son esprit veillerait encore...  et où l'on a perdu définitivement sa trace...  après qu'un "contrat" ait été lancé contre lui. "Is fecit cui prodest." http://brunomanser.blogspot.com/

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